Nos blessures : force ou souffrance ?
- Lou Cabalery
- 23 juin 2024
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 sept. 2024
Prendre conscience de ses blessures permet de les soigner et c'est important, important pour soi, mais aussi, pour ceux qui nous entourent.
Certaines de nos blessures ne sont pas toujours destructrices. Elles peuvent être à l'origine de nos qualités. Elles peuvent nous pousser à être de meilleures personnes, à être le moteur de nos passions et de nos créations...
Il existe trois manières de vivre nos blessures.
Deux sont négatives. Il s'agit de :
rejouer sa blessure encore et encore, pour mieux continuer à la subir, pour mieux continuer à être sa victime
la refouler en s'opposant, en faisant l'inverse de ce que l'on a toujours fait, en prenant aussi, parfois, le rôle de celui qui nous a blessé.
La manière positive de la vivre est de la sublimer. Sublimer sa blessure, c'est l'utiliser pour une noble cause. C'est lui donner une raison d'être qui soit à l'origine de nos passions, de nos centres d'intérêts.
Petite liste de blessures existantes
En les lisant, prenez le temps de ressentir, d'entrer en connexion avec votre corps. Lui sait et ne se trompe pas lorsqu'il nous envoie des signaux contrairement au mental.
La blessure de la maltraitance = la pire de toutes...
Si elle est rejouée, l'adulte est une victime perpétuelle s'arrangeant inconsciemment pour rencontrer des persécuteurs.
Si elle est refoulée, il sera persécuteur, soit avec son entourage, soit avec lui-même, cachant un comportement destructeur avec des risques d'auto-mutilation.
S'il la sublime, il utilisera son extrême sensibilité pour aider les personnes souffrant de maltraitance. Il deviendra un sauveur.
La blessure d'abandon ou de séparation = celle-ci est universelle. Elle est liée à notre condition humaine et peut ne pas être notre blessure principale. Tout dépendra de son niveau d'intensité.
La première séparation, la première fois à la crèche, à l'école, l'absence de l'un des parents, des grands-parents dans les cas de divorce, un décès.
Si elle est rejouée, il sera délicat pour la personne de maintenir des relations durables.
Si elle est refoulée, il trouvera toujours une bonne raison pour abandonner sa famille, ses amis, ...
Et s'il la sublime, ce sera un merveilleux médiateur trouvant des solutions d'entente là où régnait le chaos.
La blessure de l'injustice = c'est celle qui est en lien avec nos frères et soeurs ou demi-frères et soeurs dans les familles recomposées. Appelée aussi complexe de Cendrillon.
L'adulte qui rejoue sa blessure, n'appréhendera le Monde que sur le versant noir, obscur et injuste des choses. Il provoquera des situations dans lesquelles il pourra revivre l'injustice ou bien, il deviendra très procédurier.
Si la blessure est refoulée, c'est le despote qui se mettra en action imposant ses propres règles dans sa famille ou au sein de son travail.
Si la blessure est sublimée, l'adulte choisira une carrière où règne l'ordre, la discipline. Les métiers administratifs très encadrés où la droiture est récompensée leur plaira.
La blessure de la trahison = l'enfant victime de cette blessure vit dans un environnement insécure, incertain, non fiable. Un enfant a un besoin vital de sécurité et s'il ne l'a pas, il y a des risques de troubles psychiatriques importants.
Si l'adulte rejoue sa blessure, il croira toujours ce qu'on lui raconte.
S'il la refoule, il ne fera confiance à personne.
S'il la sublime, il s'épanouira dans des milieux tels que l'enfance, la petite enfance comme instituteurs, puéricultrices, sage-femmes, ... ou dans des métiers qui prennent soin des personnes en souffrance.
La blessure du rejet = vous êtes déjà senti(e) invisible, transparente ? Avez-vous l'impression que personne ne vous remarque, ne vous entend, ne vous écoute ? Vous sentez-vous inintéressant(e) ? Ou bien êtes-vous trop envahissant(e) ? Prenez-vous trop de place ?
Si oui, vous êtes concerné(e) par cette blessure.
L'enfant rejeté est celui que ses parents n'entendent pas car ils sont trop occupés et ce, même s'ils prennent, parfois, la peine de répondre. Et si l'enfant se met en colère, la punition est très sévère.
Si l'adulte rejoue sa blessure, il n'aura envie de rien, passera son temps à s'ennuyer et à se plaindre.
S'il la refoule, ce sera un hyperactif, ce comportement étant l'inverse de celui qui lui a été imposé durant son enfance.
S'il la sublime, on le retrouvera à animer des groupes de paroles, dans les associations luttant contre l'exclusion et le racisme.
La blessure de la non-reconnaissance = l'enfant développe une première identité qu'il va devoir abandonner pour faire, pour être ce que les autres veulent qu'il soit, qu'il fasse. S'il refuse, il sera critiqué, attaqué et peut-être même exclu.
Si l'adulte rejoue sa blessure, il va s'installer dans un système de performance rudoyant son corps. Des troubles chroniques, un besoin d'antidépresseurs, d'alcool seront nécessaires, ... pour continuer à vivre cette identité qui n'est pas la sienne.
S'il la refoule, il vivra mal cette situation pouvant aller jusqu'à se créer inconsciemment des situations d'échec lesquelles justifieront les prédictions parentales.
S'il la sublime, il s'épanouira en aidant les autres à découvrir et à suivre leur voie personnelle.
La blessure de l'humiliation = l'enfant n'est jamais félicité, admiré et ce quoiqu'il fasse mais ses parents ne lui imposent rien. Ils le critiquent, le dénigrent et parfois même l'insultent.
L'adulte qui rejoue sa blessure se sent inférieur en permanence. Et même s'il devient brillant, s'il excelle dans le domaine qu'il a choisi, il se sentira toujours inférieur.
S'il la refoule, il développera un complexe de supériorité lequel cachera un énorme vide.
Et s'il la sublime, il écoutera et réassurera les personnes qui se sentent dévalorisées. Il sera le bon copain, la bonne copine toujours prêt(e) à flatter les égos malmenés.
La blessure de l'enfant sorcier = si vous avez vécu dans un foyer dans lequel vos parents sont psychothérapeutes, assistantes sociales, coachs, chefs d'entreprise, des familles de battants, cette blessure peut vous concerner car elle est plus présente dans ce type d'entourage.
Dans ce type de famille, la plainte est bannie. On sourit, on a confiance en la vie et même si tout va mal.
L'adulte qui rejoue sa blessure continue de faire croire à son entourage qu'il est un gagnant, plein d'énergie et positif. Il cache ses états d'âme et quand il a des soucis, ceux-ci peuvent resurgir sous la forme d'insomnies, de cauchemars, d'alcoolisme, de mal de dos, ...
S'il refoule sa blessure, il est dans la plainte perpétuelle.
S'il la sublime, très sensible au bien-être des autres, les métiers de la relation d'aide et de la communication positive lui tendent les bras.
La blessure de l'enfant roi = est une blessure d'amour. C'est l'enfant qui a été le centre du monde, admiré même lorsqu'il ne se passait rien d'extraordinaire, que l'on ne punissait jamais, et à qui, on n'imposait aucune règle d'éducation.
L'adulte qui rejoue la blessure de l'enfant roi est victime d'un complexe de supériorité. Fainéant, car pas ou peu habitué à se battre, à travailler, il se plaint beaucoup et pour obtenir ce qu'il souhaite, peut aller jusqu'à voler ou à tricher.
S'il refoule sa blessure, il aura à gérer un complexe d'infériorité. Travaillant énormément parfois même jusqu'à l'épuisement, il cherchera à atteindre les places les plus élevées dans la société.
S'il la sublime, il adorera récompenser le travail et les bonnes manières. Il sera très sensible au respect des valeurs.
Lorsque nous travaillons en thérapie et que la blessure principale émerge, il faut toujours un temps de réflexion avant d'envisager de la traiter car il est possible qu'un changement de goûts, de passions, d'intérêts dans votre vie s'opère. La question est donc la suivante : êtes-vous prêt(e) à changer et à modifier certains de votre centres d'intérêts ?
Le choix de sublimer ou de guérir nos blessures nous appartient et n'est jamais définitif.
Et si vous avez sublimé l'une de vos blessures, il est toujours possible de passer de la sublimation à la paix et l'harmonie.
L'état modifié de conscience induit lors de l'hypnose vous aidera à franchir la prochaine étape de votre vie.
Si vous souhaitez vous faire aider pour traiter l'une de ces blessures d'enfance en hypnose, n'hésitez pas à me contacter :
06 51 30 89 35
Lou Cabalery
Hypnothérapeute, Docteur en sciences humaines






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